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Les pointes sont des chaussons de danse utilisés le plus souvent par les femmes dans le cadre de la pratique de la danse classique, à plateforme et semelles renforcées, permettant à la danseuse de se tenir sur le bout des orteils. L'extrémité est constituée de plusieurs couches de chanvre (le plus souvent) collées qui donnent au chausson son aspect particulier. Une paire de pointes peut être utilisée aussi bien par les femmes que par les hommes (même s'ils ne les utilisent jamais lors de ballet) et la paire de demi-pointes peut être utilisée par les hommes dans le domaine de la danse classique (une exception : il existe une version de La Fille mal gardée dans laquelle le garçon a une variation sur pointes). La paire de pointes apparaît au début du XIXe siècle, elle allonge la silhouette (elle fut créée pour donner l'impression de flotter) et sert à grandir la danseuse quand elle monte sur pointes. Dans une compagnie de ballet, chaque danseuse possède sa propre réserve de pointes au théâtre ou dans de grands sacs si elle part en tournée. Elle en use à peu près 10 paires par mois si elle est danseuse étoile et quelquefois deux ou trois dans le seul ballet du Lac des cygnes... Seul le professeur de danse peut juger si la danseuse est capable de monter sur pointes, c’est-à-dire de se soulever sur la pointe des pieds sans demander trop d'efforts à ses hanches, à ses genoux et à ses chevilles. Monter trop tôt sur pointes, ou essayer chez soi, peut provoquer des lésions.
Utiliser des pointes abîme de toutes façons les pieds, et les danseuses les ont la plupart du temps en très mauvais état.
Protection des pieds
Néanmoins, il existe des solutions pour minimiser les « dégâts » causés aux pieds ou, du moins, à leur symptôme principal, la douleur. Chaque danseuse ou presque a son astuce ou sa technique pour minimiser cette douleur. Au cinéma, dans de sanglantes histoires, mais aussi souvent dans la réalité, les danseuses enveloppaient leurs orteils d'escalopes fraîches ou les arrosaient d'alcool à 90 vol. – ce qui « anesthésiait » la douleur. Plus couramment, elles utilisaient de l'ouate, remplacée aujourd'hui par des embouts en tissu ou en silicone (réduisant ainsi le frottement des orteils sur la « boîte » de la pointe) ; certaines utilisent des dispositifs visant à espacer les orteils, d'autres encore enveloppent leurs orteils dans du sparadrap...
Différents moyens de protection
N.B. : la danseuse est confrontée à un choix difficile quant à la protection de ses pieds. En effet, la pratique des pointes nécessite de « sentir le sol », ce qui peut parfois être empêché par le port de protections trop épaisses. De même, une protection trop épaisse peut masquer certains dégâts importants aux pieds (micro-fractures, etc.). Enfin, il peut s'avérer difficile de réaliser certains pas nécessitant une prise d'élan importante en diminuant la sensation des orteils. Ainsi, souvent, les danseuses débutant les pointes se voient interdire le port de telles protections par leur professeur de danse.
Accessoires de la pointeRarement les chaussons de pointe sont portés tels qu'acquis. La plupart du temps, il est nécessaire d'y coudre des rubans en satin afin de les maintenir chaussés convenablement aux pieds et d'empêcher le déchaussement, notamment lors du passage sur les demi-pointes. Il arrive parfois, notamment pour les danseuses disposant d'un fort cou de pied, que l'on couse un élastique recouvrant le dessus du pied. Jadis, dans le but d'économiser le chausson, la danseuse le « piquait », c'est-à-dire qu'elle en recouvrait le bout d'une broderie très serrée qui faisait corps avec le satin et possédait un « toucher » avec le sol bien supérieur à un embout de cuir. Plus rarement, certaines danseuses cousent une pièce de tissu ou de cuir sur la pointe, afin d'en minimiser l'usure.
Nombre de danseuses frottent le bout de la pointe ou la semelle du chausson dans un bac saupoudré de colophane , afin de réduire le glissement sur le sol.
La pointe s'adapte au pied ou le pied s'adapte à la pointe ?Certaines danseuses ressentent le besoin de briser leurs chaussons. Cette pratique, très controversée, permet à la danseuse de se sentir mieux dans ses pointes. La controverse autour de cette pratique naît du fait qu'il est considéré qu'une paire de pointes se doit, sans être brisée, d'être « confortable » (toutes proportions gardées). Par ailleurs, certaines méthodes employées pour briser les pointes peuvent, mal utilisées, les détruire irrémédiablement. Briser ou casser ses pointes permet aussi de mieux « monter » dessus. Par « bien monter sur ses pointes », on entend que seule la plateforme du chausson est en contact avec le sol lors de dégagés et que la cambrure du pied (communément appelée le cou-de-pied) est développée gracieusement. Le choix de briser ou non ses pointes appartient à chaque danseuse, mais il importe de garder à l'esprit la relative fragilité des chaussons de danse qui, mise en relation avec leur coût important, peut s'apparenter, lorsque mal réalisée, à une destruction pure et simple de ceux-ci. La question se pose donc de savoir si la pointe doit s'adapter au pied ou le contraire. Certains fabricants de chaussons de danse (Gaynor Minden) proposent des chaussons de danse « malléables » en les réchauffant avec un sèche-cheveux. Cette méthode tend à prouver que c'est au chausson à s'adapter au pied mais risque de masquer un mauvais choix de chaussons. En effet, si le chausson doit se conformer au pied, ce ne doit jamais être au détriment de celui-ci. La nature a créé différents types de pieds, les fabricants de chaussons de danse proposent différents types de pointes. En résumé, le choix d'une paire de pointes doit se faire en considérant :
Il semble qu'il reste peu de fabricants de chaussons sur mesure. A Bruxelles, dans les années 1960, Monsieur Poloukine en était un si exceptionnel que les danseuses l'appelaient « Maître ».
L'avenir du chausson de pointesAsymétriques, composés de matériaux composites, à lacets, pointes bi-semelles,... Les innovations ne manquent pas ces dernières années, à tel point que les chaussons de danse actuels ne ressemblent plus ou presque plus - du moins en termes de conception - aux chaussons qui existaient il y a à peine une dizaine d'années. Au chapitre des nouveautés « marquantes », on compte :
Il est à prendre en considération que le marché de la danse, et notamment de la danse classique, va exploser au cours des prochaines années, aidé en cela par le développement des activités de loisirs, et que de nombreuses innovations se feront jour rapidement dans le domaine du chausson de danse.
Quelques idées reçues
Le saviez-vous ?
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Créé le 11-09-2008 16:25:11 |