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En pays pleins de cerfs , un cerf tomba malade. Incontinent maint camarade Accourt à son grabat le voir, le secourir, Le consoler du moins multitude importune. « Eh! messieurs, laissez-moi mourir. Permettez qu'en forme commune La Parque m'expédie ; et finissez vos pleurs.» Point du tout les consolateurs De ce triste devoir tout au long s'acquittèrent, Quand il plut à Dieu s'en allèrent Ce ne fut pas sans boire un coup, C'est à dire sans prendre un droit de pâturage. Tout se mit à brouter les bois du voisinage. La pitance du cerf en déchut de beaucoup. Il ne trouva plus rien à frire D'un mal il tomba dans un pire, Et se vit réduit à la fin A jeûner et mourir de faim. Il en coûte à qui vous réclame, Médecins du corps et de l'âme! Ô temps! ô moeurs! j'ai beau crier, Tout le monde se fait payer. |
Créé le 17-01-2009 12:44:59 |